HISTOIRES D'O À IBIZA...
Cette page, nouvellement créée, est dédiée à des petites histoires de plongée à Ibiza où je totalise plus de 4000 immersions en scaphandre autonome...Vous y trouverez celon moi les meilleurs sites de l'ile desservis par les clubs de plongée locaux ainsi que pour les aventuriers allergiques aux structures professionnelles les sites non accessibles, certains presque vierges...mais profond pour la pluspart.
Je commence aujourd'hui avec l'histoire du voilier fantôme, d'autres viendront rapidement par la suite...
Peut-être qu'un jour j'en ferais un livre.
Merci à Claude Lapeyre, même si il ne l'a pas fait exprès, de m'avoir redonner envi d'écrire...
Bonne lecture.
Juillet 1992, il est sept heures du soir, un JOKER de 13 mètres se dirige paisiblement en direction du port d’Ibiza. Ses voiles sont gonflées par la tiède brise qui règne en cette fin d’après-midi. Fatigué, l’esprit rêveur par une longue journée au soleil sur l’une des plages de Formentera, le capitaine du bateau n’a pas vu qu’il se dirige droit sur l’écueil de l’aileron de requin, situe au nord de l’ile d’Espardell.
Il est trop tard lorsque soudainement le terrible déchirement de la coque contre la roche acérée ramène le plaisancier à la réalité. Dans une ultime manœuvre il tente désespérément de le ramener au port d’Ibiza… Mais il est bien trop tard, le destin de son bateau est déjà écrit…A mi-chemin entre l’ile d’Espardell et la vieille ville, juste en face de la platja d’En Bossa, le navire sombre. L’équipage a juste le temps de monter sur son annexe…
Nous sommes au mois de février 2000, l’eau est fraiche en cette matinée, à peine 12 degrés, mais le soleil et la surface plane de la grande bleue nous font penser déjà à l’été. Le voilier fantôme est situé en plein milieu de l’autoroute de Formentera-Ibiza. C’est ainsi que l’on surnomme la route maritime qui relie les deux iles car l’été, hors-bord et bateaux en tous genres font la navette à toute vitesse, rendant périlleux toute plongée sur l’épave durant la période estivale...
Il faut donc s’armer de patience et attendre la basse saison pour explorer ce voilier mystique qui repose parfaitement sur un fond de 48 mètres, comme s’il naviguait toujours.
Départ du port de Botafoch à 9h00, le bateau glisse sur l’eau et nous arrivons rapidement sur le site grâce aux 150 chevaux V6 qui équipent notre Zeppelin de 6,5 mètres… On respire à pleines engorgées cet air doux qui fouette nos visages…le pied ! Nous sommes cinq ce matin à avoir le privilège de plonger sur le voilier fantôme, Christophe, Elisabeth, Fulvio, Camilla et moi. Après quelques ajustements au GPS et aux amers, nous découvrons au sondeur une grosse masse… Bizarre, normalement l’épave ne laisse pas cette imposante marque au sondeur, nous sommes perplexe. Bref, nous ne réfléchissons pas plus longtemps : on lance la ligne de vie, le corps mort arrive rapidement au fond, bouée en position, tout est parfait.
Nous faisons 2 palanquées, comme d’habitude Camilla et moi plongeons ensemble, après vérifications de notre matériel par notre binôme respectif, nous nous jetons à l’eau.
Je regarde mon caisson, tout va bien, nous nous échangeons le traditionnel signe “ok” avec Camilla, puis nous abordons la descente.
Arrivé à 20 mètres de profondeur nous tombons sur une énorme boule, oui une boule, pas un banc de poissons, mais une énorme boule de chinchards!! Juste incroyable!! Le mystère de la masse détectée au sondeur est dévoilée !....mais pas le voilier ! Nous ne le voyons pas! Alors que la visibilité à Ibiza est toujours de 20 mètres au minimum avec d'aussi bonnes conditions météo! Nous nous approchons et nous nous retrouvons littéralement aspiré par ce tourbillon, cet amassement de poissons qui vivotent autour de nous!!
Je regarde mon ordinateur, nous sommes à 35 mètres, nous descendons toujours…42 mètres…et puis d’un coup, il apparaît…Je relève mon regard… Il est là, toutes ses voiles dehors ! Déchirées et trouées comme le Black Pearl dans le film Pirates des Caraïbes. Un léger courant s’amusant à les gonfler donnant vraiment l’impression que le voilier se dirige toujours vers la ville d’Ibiza, mais en empruntant la route du fond… Nous échangeons un regard, nous sommes déboussolés par autant de vie, maintenant nous savons pourquoi le JOKER se surnomme le voilier fantôme. L’ombre qui se détache du bleu laisse planer une atmosphère de mystère, le bateau vogue sur le fond, entrainant avec lui cette oasis de vie. Ici les mouettes, ce sont les poissons…L’instant est magique. L’épave semble protégée dans un cocon de poissons, ou plutôt une boule de noël ! Mais là, les flocons de neige sont des milliers de petites étoiles filantes !
L’épave est bien concrétionnée bien qu’elle soit sous l’eau que depuis un peu plus de 7 ans! Son mât remonte jusqu’à 25 mètres, et d’habitude c’est notre repère à la descente. A vrai dire on arrive dessus aujourd’hui et on ne sait pas trop par où commencer tellement chaque recoins semblent attirer notre curiosité. Ici, un énorme chapon, là un congre… Je me place à genou sur le fond, à 5 mètres de la proue, entamant une série de photos d’ambiance ou Camilla s’amuse à faire le model parmi la multitude de poissons. En contournant l’épave nous tombons nez à nez avec deux énormes Saint-Pierre à l’affût…ou en pleine digestion car je pense qu’ils n’ont pas dû nous attendre pour cartonner dans les chinchards. Il faut faire attention, car à près de 50 mètres de profondeur la plongée est courte! Je me déplace vers la poupe, regarde mon manomètre, 150 bars…rien à dire, par contre l’ordinateur indique déjà 6 minutes à 3 mètres de décompression. Lorsqu’il indiquera un palier de 3 minutes à 6 mètres il sera temps de retourner vers le soleil car il est hors de question de faire plus de 45 minutes de paliers! J’immortalise un gros chapon, je regarde vers le fond vaseux, je devine l’empreinte d’une très grosse vive enterrée, plus loin mon regard est attiré par un banc de marbrés et de rougets…Et voilà, Camilla me fait signe qu’il faut remonter, les 15 minutes au fond sont passées trop vite... À travers cette nuée écailleuse nous empruntons la voie du retour le long du mât avant de rejoindre la ligne de vie où nous retrouvons Christophe, Elisabeth et Fulvio.
Nous nous extirpons tant bien que mal de ce tourbillon lumineux et nous le regardons s’éloigner emportant le voilier au loin…Ou alors c’est nous qui remontons vers la surface ? Le doute s’empare de moi…Je n’ai pas subi de narcose à l’azote durant cette plongée et pourtant j’ai douté. J’ai douté quelques secondes qui m’ont paru une éternité, est-ce moi qui m’éloigne du voilier ou lui qui s’éloigne de moi…
Au palier, par un simple regard nous échangeons nos impressions…Malgré le froid, nos pensées sont toujours en bas.
Comment une simple et ordinaire épave de voilier de 13 mètres de longueur peut dégager autant de mystère?…Quel est son secret?…Sans doute personne ne le sera jamais.
De retour sur le bateau je n’ai qu’une obsession : replonger le plus rapidement dessus, histoire de faire plus ample connaissance avec cet incroyable voilier.
Je suis juste stupéfié (ainsi que mes compagnons de plongée) par toutes ces images exceptionnelles qui se bousculent dans mes pensées, personnellement je n’ai jamais revu, ni sur cette épave, ni sur un autre site de plongée une telle concentration de chinchards.
Pour la petite histoire, la pêche de ce poisson que l’on appelle ici sur l’ile « sorell » à sauver de la famine les gens de la ville d’Ibiza pendant la guerre civile d’Espagne. Très commun dans les eaux pityusiennes, il ressemble à une sardine croisée avec un maquereau et se caractérise part une ligne longitudinale sur le corps formée de plaques écailleuses.
Je peux dire aujourd’hui que ce poisson m’a fait rêver au même titre qu’un banc de raies Manta aux Maldives !
Épilogue:
Cette histoire que je vous raconte aujourd'hui est en faite ma deuxième plongée sur l'épave. J'ai du attendre 2002 pour replonger une troisième fois dessus. Malheureusement le destin et des malheureux évènements survenu dans ma vie en 2003 ne m'ont pas permis d'y retourner depuis.
Cependant j’ai pu constaté sur une vidéo récente que le temps à commencer son travail…La coque c’est inclinée sur bâbord et commence à s’ensabler alors que les voiles me semblent avoir pratiquement disparus !! Quel dommage !! Mais bon, ainsi va la nature.
J’espère pouvoir bientôt replonger dessus en sachant très bien que je ne referais sûrement plus de plongée aussi incroyable que celle-ci.
Autre malheur, les diapositives faites de cette plongée sont perdues à jamais. J'ai du emprunter les photos suivantes (datant du 9 Octobre 2012) pour illustrer mon histoire au club de plongée VELLMARI d'Ibiza, qui est à ma connaissance le seul club qui peut proposer de nos jours des plongées sur cette épave, ... avis aux amateurs.
Le voilier fantôme
La cité des barracoudas
Il est presque 11 heures du matin en cette belle journée du 11 septembre 2001, dans l’insouciance totale des évènements qui se déroulent de l’autre coté de l’Atlantique. Nous sommes en vacances Camilla et moi à Ibiza car j’ai mis ma carrière de moniteur professionnel de plongée entre parenthèse en Novembre 2000. Depuis février 2001, nous habitons Belfast en Ireland du Nord où Camilla travaille comme médecin anesthésiste. De notre union est né Amaya Jade le 1er Mars 2001, jours de la fête des Baléares ! C’est Elisabeth qui la garde avec son fils Victor au centre de plongée H2O, dont elle est copropriétaire avec son compagnon Christophe.
Le ZEPPELIN glisse lentement en s’approchant de l’emplacement du site de la cité des barracoudas. La mer est d’huile et nous ne sommes pas les seuls à avoir eu l’idée de venir plonger ici aujourd’hui: déjà la grande barge d’aluminium du club IBIZA-DIVING est amarrée. Par chance ses plongeurs commencent à remonter de la plongée, cela évitera d’avoir trop de monde en même temps sous l’eau au risque d’éloigner le banc de barracoudas des structures. J’ai travaillé aussi pour eux de 1995 à 1998, avant de revenir courant 2000 encadrer pour eux. Nous échangeons un signe amical. Ah ! Mon Sébastien et mon Angel, ça me fait plaisir de les voir aussi…Habilement Christophe manœuvre avec une grande précision. J’ai aussi travaillé avec lui et Elisabeth de 1999 à début 2000 et nous n’avons pas besoin de parler, d’un simple regard il sait que je suis prêt pour me mettre à l’eau, car je dois amarrer le bateau à la structure, 14 mètres plus bas.
La cité des barracoudas est située à 200 mètres seulement de la cote Ouest de l’ilot d’Espardell, lui même situé en plein milieu de la réserve naturelle de Las Salinas, classée au patrimonium UNESCO.
Il faut donc pour découvrir cette merveille plonger avec un des rares centres de plongée qui possèdent une autorisation spéciale pour aller dessus.
Je me retourne vers Ibiza, le spectacle est incroyable, la visibilité atmosphérique d’aujourd’hui permet de voir Es Vedra, qui se dresse sur l’horizon à l’Ouest comme une sentinelle, et toute la cote Est d’Ibiza puisque l’on voit l’ile de Tagomago au loin.
Mon regard se porte de nouveau vers la surface où l’on voit très bien la silhouette géante de la plate-forme d’Espardell, une des sept merveilles sous-marines des iles Pytiuses, que j’appelle la cité des barracoudas. Cette ville engloutie est en faite une épave unique au monde, ce qui en fait une des plongées les plus populaires d’Ibiza. Et pour cause puisqu’il s’agissait d’un prototype d’une ferme aquacole flottante de grossissement de Dorades royales, baptisée La Mariana. Elle a été installée ici en 1994 après avoir été remorqué du continent ! Tellement d’argent investi dans ce projet pour pas grand chose au final…sauf pour nous les plongeurs.
De taille gigantesque et de forme hexagonale, l’ingénieur (qui ne devait pas connaitre les colères de notre mer.) avait conçu une plateforme en dure, flottant grâce à d’énormes pilonnes remplit d’air au moyen de pompes.
Bref, la première grosse tempête hivernale endommagea la structure…Devant les soucis combinés à la maintenance et à la rentabilité de l’exploitation, cette dernière fût rapidement abandonnée et coula finalement en 1997. Elle repose depuis entre 14 et 33 mètres de profondeur, la structure supérieure ayant vrillé avant de reposer sur le fond, coté Nord-Est. L’autre coté de la structure restant incliné en direction de la surface, maintenu dans le bleu grâce à 2 pilonnes accouplés. Vu la taille énorme de cette épave, il faut bien 3 plongées pour en faire le tour. La plupart des pilonnes qui soutenaient la structure sont dressés verticalement, culminant par moins 20 mètres de profondeur et donnant à cette plongée originale des allures de cité antique engloutie pour certains, ou un paysage de science fiction pour d’autre, pour le plaisir des photographes ! De plus La Mariana est hantée par un monstrueux banc de barracoudas! D’ou le nom que je lui ai donné…
Autre les barracoudas, cette énorme structure abrite une faune incroyablement riche et variée tel que bancs de sérioles, de saupes, mais aussi mérous, mostelles, chapons, apogons, murènes, congres, langoustes, grandes cigales de mer, crabes dromi, etc.….qui seront là pour vous accueillir dès la mise a l’eau.
Plouf!!! Je viens de basculer, le bout à la main droite, je compense de l’autre et file vers l’un des nombreux anneaux vers le haut de la structure, ceux-là même qui permettaient de maintenir les filets non-maillants gorgés de poissons… Je passe le bout dans l’anneau inoxydable est là je sens une présence : je me retourne légèrement et tombe nez à nez avec une belle sériole (appelée à tord une liche par de nombreux plongeurs !) d’au moins 6 kg en train de m’observer ! Mais le fait d’avoir croisé mon regard ne lui a pas plus… en moins d’une seconde la nageoire dorsale c’est dressée et la belle a viré de cap pour rejoindre 6 de ces congénères restés à distance !
Je remonte vers la surface et passe le bout à Christophe tout en explosant : « des sérioles et belles ! » m’adressant en catalan à Pepe et Jose-Maria « silvis i gros ! » puis pour finir à Camilla : « Amber jack and big ones ! »
Elle me passe aussi tôt le caisson, je regarde sous l’eau pendant qu’ils s’équipent…Je ne les voit plus « mes belles » ! Zut ! Tout ce petit monde se met à l’eau, Comme d’habitude Camilla est mon binôme tandis que Christophe plonge avec Pepe et Jose-Maria.
Pendant ce temps tous les plongeurs d’IBIZA-DIVING sont remontés à bord et Toni le pilote a mis les moteurs en marche.
Nous nous immergeons aussitôt en direction de la partie supérieure de l’épave, puis arrivé sur son rebord … le saut de l’ange ! Je me régale d’autant plus que les barracoudas sont toujours fidèles au poste au milieu des superstructures et s’écartent à notre passage, formant un tourbillon dont nous occupons l’oeil. Les sérioles ont disparus mais les barracoudas nous offre un beau spectacle ! Aussitôt me vient à l’esprit les images impressionnantes de la dernière plongée faite sur la Mariana au mois de juillet : Les parades nuptiales des barracoudas, où l’on voit les grosses femelles faire des accélérations verticalement vers la surface, poursuivi par plusieurs mâles…Un incroyable ballet… et un moment rare en plongée.
Aujourd’hui, photographie d’ambiance avec le 14mm… Je réalise quelques jolis clichés avec les colonnes et les spets (c’est ainsi que s’appelle réellement le barracouda de Méditerranée, qui n’a rien à voir avec la grosse bécune tropicale). Nous nous dirigeons vers les structures au sol de la zone Sud-Ouest, c’est là que se cache normalement un énorme congre de plus de 2 mètres de longueurs. On fouille aux faisceaux des phares…rien, il n’est pas là. Par contre des énormes chapons reposent sur le sol et une belle mostelle dont les barbillons ont trahis la présence se réfugie tout au fond des structures derrière une nuée d’apogons. Tiens, sur le coté se chamaillent 2 petites araignées de mer emmitouflées dans leurs tenu de camouflage en algues. Il faut être très prudent car le fond et vaseux et le moindre geste maladroit peut anéantir toute prise de vue. Nous venons de passer 6 minutes à 33 mètres sans succès de trouver le congre. Nous décidons de remonter sur 25 mètres pour profiter plus longtemps de la plongée. En nous dirigeant vers les jumeaux (c’est ainsi que je nomme les deux pilonnes centraux de la structure), nous tombons sur la palanquée de Christophe en train de sympathiser avec notre Jojo le mérou que nous saluons au passage. C’est un beau mérou d’environ 10 kilos qui a échappé au braconnage jusqu’à aujourd’hui…pour combien de temps encore, je l’ignore. Nous nous dirigeons ensuite vers le sommet des jumeaux où un interstice formé avec la plate-forme abrite toujours de beaux crabes dromi (ou crabes à pinces roses). Nous sommes d’abord accueilli par une belle murène, derrière elle les crabes sont là, courtisant des galathées. Je me décale un peu en pleine eau pour faire à nouveau deux belles photographies d’ambiance avec Camilla sur fond de barracoudas et de colonnes romaines… Nous remontons sur 20 mètres, un énorme canthare noir nous accompagne quelques instants, nous sommes exactement aux sommets des pilonnes restées verticaux en pleine eau. Nous nous asseyons dessus une minute, palmes dans le vide, pour avoir une vue d’ensemble…Un régale.
Nous poursuivons notre remontée en nous arrêtant à 17 mètres sous la zone de la structure éventrée dans la partie Sud-Est. Je donne mon caisson à Camilla et je m’aventure dedans à la recherche de grosses cigales…Rien, elles ne sont pas là, décidément, pas de chance aujourd’hui !
Je ressors et nous rejoignons la partie supérieure à 14 mètres en même temps que la palanquée de Christophe. Pendant que Camilla joue avec les girelles en grattant les algues je me dirige vers mon joker, une sorte de canalisation de 20 centimètres de diamètre qui traverse la structure de part en part. Bingo ! Y’en à une ! Elle est vraiment énorme…ça c’est de la cigale. Fièrement je fais signe à Camilla et à Christophe pour qu’ils me rejoignent admirer ma découverte. Mais rapidement, il est temps de stopper la plongée car Jose-Maria affiche 50 bars.
Et voilà que nos sérioles refont leur apparition, nous les observons des 6 mètres, elles passent et repassent par 3 fois en nous narguant en se frottant à la plate-forme.
Après une quinzaine de minutes de paliers nous remontons sur le bateau, Jose-Maria n’a plus que 10 bars…Ouf ! Il ne sera pas fanny au comptoir !
J’ai plongé largement plus de 100 fois sur la Mariana pendant mes quinze saisons en tant que moniteur. Mais je me souviens parfaitement de cette plongée dans les moindres détails alors qu’elle n’a pas été la plus extraordinaire faite en ce lieu.
Elle m’a marqué car au retour Elisabeth nous attendait au club pour nous annoncer cette terrible nouvelle: le ciel venait de nous tomber sur la tête à New-York.